Wednesday, July 23, 2014

QUAND LA SEXUALITÉ DEVIENT DOULOUREUSE : LES SOLUTIONS NON HORMONALES

Quand la sexualité devient douloureuse : les solutions non hormonales

Pour de nombreuses femmes, la sexualité est devenue très douloureuse. 
Que se passe-t-il ?

Elles souffrent de sècheresse et d’atrophie vaginales.
Contre ces problèmes, il existe aujourd’hui des solutions non hormonales, nous explique le Dr David Elia*.

Chute hormonale à la ménopause, THS et solutions non hormonales

Le THS (traitement hormonal substitut de la ménopause) a été très fortement décrié, avant d’être décemment rétabli. Mais les femmes restent ébranlées et méfiantes vis-à-vis de tous les traitements hormonaux.
De ce fait, il faut trouver d’autres solutions à de nombreux problèmes inhérents à chute hormonale (ménopause, cancer...), comme la sécheresse vaginale par exemple, à l’origine de relations sexuelles douloureuses, parfois trop douloureuses…

Sans estrogènes, les rapports sexuels sont douloureux

De très nombreuses femmes ne peuvent plus continuer à avoir une sexualité normale et paisible car elles ont mal dans le vagin, c’est-à-dire qu’elles souffrent d’une sècheresse et d’une atrophie vaginales.
Qu'est-ce que l’atrophie vaginale ?
Il s'agit d'un problème dont souffrent de nombreuses femmes ayant une chute hormonale (estrogène). Celle-ci provoque un amincissement et une inflammation des parois vaginales, une perte d’élasticité de la muqueuse vaginale et un rétrécissement du vagin. L'atrophie vaginale s'accompagne aussi d'une sécheresse vaginale (sécheresse du vagin), à l'origine de douleurs pendant les relations sexuelles.
Quelles sont les situations qui mènent à cette sexualité douloureuse ?
Toutes celles qui entraînent une diminution des hormones sexuelles féminines, les estrogènes :

Le cancer du sein

La plupart des femmes qui ont eu un cancer du sein ont une sexualité difficile. Lorsque la prise en charge du cancer du sein débute avant la ménopause, le traitement provoque un arrêt du fonctionnement des ovaires et donc une chute des hormones estrogènes, lesquelles permettaient au vagin d’avoir toutes ses capacités : muqueuse souple, épaisse et qui lubrifie. Ainsi sans estrogènes, la muqueuse vaginale devient le plus souvent mince, fragile et perd ses capacités de lubrification. Dès lors, le vagin devient un objet de désagrément, la pénétration provoquant des douleurs et des déchirures du vagin. La sexualité devient souvent pénible, voire impossible.
Les hormones estrogènes sont contre-indiquées après un cancer du sein. Lorsque le traitement du cancer débute après la ménopause, la situation est la même car le traitement hormonal de la ménopause, à base d’estrogènes, est contre-indiqué après un cancer du sein.
Chaque année, 55.000 nouveaux cancers du sein sont diagnostiqués, que l’on sait aujourd’hui guérir dans la plupart des cas. Ces femmes vivent de très longues années après leur cancer du sein. Le seul handicap est qu’elles ne peuvent plus avoir une sexualité satisfaisante, le plaisir étant perdu en raison de douleurs et d’inconfort. Elles ont besoin d’une restauration de leur vagin, classiquement possible avec des estrogènes mais ce traitement n’est ici pas envisageable en raison des antécédents de cancer du sein.

Le cancer du col de l’utérus

Les femmes ayant eu un cancer du col se retrouvent aussi dans cette situation qui mène à des rapports douloureux. Le traitement par radiothérapie est en cause. En effet, les rayons endommagent le vagin, le rendent dur, comme cartonné, rétréci et hostile à la sexualité.

La ménopause naturelle

La ménopause naturelle, liée au vieillissement, représente aussi une cause de sexualité difficile. Il y a une douzaine d’années, le traitement hormonal substitutif de la ménopause apportait une solution  très efficace. Or depuis 2002, l’étude américaine WHI a jeté un tel discrédit sur ce traitement que de plus en plus de femmes ménopausées le refusent catégoriquement. Elles se retrouvent donc dans cette même situation qu’en cas de cancer du sein, où la sexualité devient véritablement problématique.

Les chimiothérapies

Quelles que soient les raisons (cancer du sang, du côlon, du poumon…), la chimiothérapie est un traitement qui endommage les ovaires, menant à une carence estrogénique et donc à une sècheresse et atrophie vaginales, d’où des rapports sexuels très douloureux. On peut donner des estrogènes pour compenser ce déficit estrogénique, mais comme expliqué ci-dessus, de nombreuses femmes refusent ce traitement hormonal. 

Douleurs pendant les relations sexuelles : quelles sont les solutions ?

La première solution est représentée par le traitement hormonal capable de redonner jeunesse à ce vagin.
Mais celui-ci est contre-indiqué en cas de cancer ou refusé par de très nombreuses femmes en raison de la crainte d’augmenter le risque de cancer du sein.
Il existe deux autres moyens non hormonaux pour retrouver un vagin fonctionnel et donc une sexualité :
  • Les infiltrations d’acide hyaluronique
    Il s’agit de la même substance que l’on utilise pour combler les rides d’expression du visage.
    Ici, le gynécologue infiltre de l’acide hyaluronique dans la paroi du vagin pour lui redonner souplesse et lubrification pendant de nombreux mois.
  • Le laser
    On applique un laser spécifique sur la paroi vaginale de haut en bas, c’est-à-dire du col jusqu’à la sortie de la vulve.
    Ce laser stimule la muqueuse vaginale et les tissus sous-jacents, lesquels retrouvent souplesse et faculté de lubrification.
Avantage de ces deux techniques :
  • Elles sont efficaces et sans hormones.
Inconvénient :
  • L’inconvénient est qu’elles ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale, même en cas de cancer du sein.
    Or ces traitements sont chers.
    La séance de laser coûte entre 300 et 400 euros, il faut compter 1 à 3 séances et répéter le traitement tous les ans.
    Concernant les injections d’acide hyaluronique, une seule séance suffit (coût de 400 euros environ), là encore, il faut renouveler le traitement tous les 8 à 12 mois.
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