Sunday, January 15, 2017

Masturbation masculine : les problèmes qui peuvent se poser

Publié par Dr Catherine Solano

À 14 ans, la moitié des garçons a expérimenté la masturbation. A 18-19 ans, 90 % des hommes l’ont expérimentée au moins une fois. La masturbation est un geste banal sans aucun danger pour la santé physique ou mentale et universellement répandu. Cela nous paraît aujourd’hui une évidence et pourtant, ça n’a pas toujours été le cas. Des idées fausses continuent à circuler à ce sujet. Pourtant, la masturbation masculine peut également poser quelques soucis…


Masturbation masculine : le risque d'éjaculation précoce


Si l’éjaculation précoce est très répandue, parfois la masturbation peut être en cause. Certains jeunes garçons la pratiquent très rapidement, car dans ce moment, seule la décharge de l’orgasme est recherchée et pas la sensualité érotique.D’autre part, certains peuvent prendre peur de se trouver surpris en pleine action et en accélèrent encore la trajectoire érotique.
Cela n’est pas gênant en soi, mais cela peut produire un entraînement du corps qui s’habitue à déclencher rapidement l’éjaculation. Ensuite, lors de la première relation sexuelle, le corps habitué à un réflexe éjaculatoire rapide se comporte de la même manière. Et c’est l’éjaculation précoce. Cette éjaculation précoce peut durer par la suite si l’entraînement à la rapidité est ancré profondément par la masturbation masculine.

Masturbation masculine : l’éjaculation retardée ou la difficulté à éjaculer

Dans d’autres cas, la masturbation est en cause dans une difficulté à déclencher l’éjaculation. C’est la plupart du temps lié à la technique masturbatoire. Certaines techniques produisent des sensations très différentes de celles de la verge pratiquant des va-et-vient dans le vagin. Par exemple, certains hommes frottement un objet doux sur leur pénis, le coincent entre leurs jambes ou le pressent fortement sans pratiquer de va-et-vient…  Avec la répétition de ces pratiques, le cerveau s’habitue à intégrer les sensations associées et à déclencher l’éjaculation à partir de ces sensations. Comme ce même cerveau ne retrouve pas les sensations qu’il connaît lors d’une relation sexuelle de couple, il ne sait plus déclencher une éjaculation au moment souhaité.

Les images X et la masturbation masculine


Classiquement, la masturbation était pratiquée par des hommes sous la forme de gestes pratiques associés à des pensées érotiques. Or, l’apparition des films X a pu changer cela. Certains hommes, très nombreux, n’imaginent plus pratiquer cet autoérotisme sans images pornographiques. Un patient me disait « mais de tous temps, les hommes ont regardé des films X », oubliant qu’à la préhistoire, la vidéo n’existait pas !
Le problème, c’est que le cerveau humain peut s’habituer à ces images et en avoir besoin pour parvenir à l’orgasme. Alors, dans un rapport de couple, sans ces images, l’excitation ne parvient pas à monter suffisamment haut pour déclencher un orgasme.

L’addiction à la masturbation


Les addictions sexuelles existent, et l’une d’entre elles concerne la masturbation masculine. Quand un homme vit une période de stress intense, de tension importante, de mal être, voire de dépression, il peut avoir recours à la masturbation comme un médicament source de bien-être et de détente. C’est bien moins dangereux que l’alcool, les médicaments ou les drogues… Mais cela peut sembler inquiétant de ressentir un besoin de masturbation plusieurs fois par jour, parfois jusqu’à plus de 10 ou 20 fois !



Solutions : que faire si la masturbation pose problème ?

  • En cas d’addiction, commencer par se demander s’il existe un mal être et trouver de l’aide pour soigner ce mal être (psychologue, psychiatre, thérapie qui convient, ou encore sport, changement de travail, relaxation, méditation, etc.)
  • En cas de consommation importante d’images pornographiques semblant avoir une influence néfaste, arrêter simplement pendant un mois pour observer comment évolue la sexualité.
  • Et en cas d’éjaculation précoce ou retardée, pratiquer la masturbation de manière à ce qu’elle reproduise au mieux les mouvements de va-et-vient classiques du coït.

    En conclusion, je peux rapporter ce que certains patients me disent : la masturbation, on devrait nous expliquer comment cela fonctionne pour qu’elle ne nous pose pas de problème…

En savoir plus sur http://www.e-sante.fr/masturbation-masculine-problemes-qui-peuvent-se-poser/3/actualite/678#eZpXkWmMHwE143fh.99

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Les accros à l’activité sportive auraient plus de problèmes avec l’alcool

Publié par Isabelle Delaleu, journaliste santé et nutrition  

Si l’activité physique régulière et modérée entretient l’organisme, entraîne le cœur, chasse le stress et protège de certains comportements à risque, la pratique d’une activité sportive en excès semble, à l’inverse, augmenter le risque d’une consommation d’alcool problématique.

    

Activité sportive et alcool, des liaisons dangereuses ?


Telles sont les conclusions d’une étude menée à partir de l’Observatoire 2016 « Les Français et l’alcool » conduite auprès d’adultes de 18 ans et plus, par la Fondation pour la Recherche en Alcoologie.
Ce travail a établi que les accros au sport, autrement dit victimes de bigorexie (c’est le vrai nom de la dépendance au sport), soit 5% environ de la population adulte, sont trois fois plus nombreux que les pratiquants réguliers et modérés d’une activité sportive à présenter une consommation d’alcool problématique : 11% d’entre eux seraient en effet concerné, contre 4% des pratiquants non accros au sport !
Il est démontré que si la pratique d’une activité physique régulière augmente la fréquence de consommation d’alcool (une consommation au minimum hebdomadaire chez 57% des sportifs réguliers contre 43% des non-pratiquants), elle génère en revanche  moins de problèmes d’alcool…
 Conclusion ? C’est à  très haute dose que le sport deviendrait finalement délétère sur le comportement et pourrait s’associer à d’autres dépendances
Car il serait en effet « faux de croire que l’alcool et le sport sont deux comportements contradictoires » commente le Dr. Laure Com-Ruelle* : « Au contraire, ils s’associent souvent et interagissent fortement, d’autant que tous deux font partie des rituels de socialisation, et déclenchent des mécanismes cérébraux assez semblables, avec une activation du circuit dit de la récompense ». Il est d’ailleurs établi que les différentes dépendances, qu’elles soient aux substances (tabac, alcool, cocaïne) ou comportementales (jeu, sport, sexe) sont fréquemment associées.

Dépendance au sport et alcool : des liens plus complexes qu’il n’y parait


Des résultats qui viennent confirmer plusieurs travaux plus anciens, s’intéressant déjà aux relations entre sport et alcool.
Ainsi, l’étude ESPAD (1999) montrait qu’à l’âge de 16 ans, la consommation d’alcool et les ivresses augmentaient dès 8 heures d’activité sportive hebdomadaires.
L’étude IREB (2007), montrait, elle, deux tendances clairement opposées chez les majeurs (18-24 ans) : une augmentation du risque de consommation problématique chez certains jeunes pratiquant intensément des sports collectifs avec compétition (x 2,5 par rapport à ceux optant pour un sport de loisir individuel sans compétition) et à l’inverse une diminution du risque chez d’autres, avec un taux multiplié par 2,8 de non-consommation d’alcool. Deux attitudes opposées, qui montrent que certains échappent clairement au risque de dépendance à l’alcool, sans doute en fonction des différents tempéraments.
Reste que si certains sports semblent assez déconnectés des conduites d’alcoolisation (gym, athlétisme, endurance), d’autres à l’inverse sont plus particulièrement concernés : essentiellement les sports collectifs de ballons (football, rugby, basket, volley…), avec l’incontournable « troisième mi-temps ».  Un rituel convivial, mais qui expose aux débordements alcooliques (Binge Drinking notamment) et à la possible installation d’une dépendance.


Dépendance, dépendances…

Question de dose de sport, donc ? Dans la réalité, pas exactement : plutôt de dépendance.
En effet on peut ne pas être « accro » au sport malgré une pratique intensive, et à l’inverse, l’être en pratiquant moins : plus que le nombre d’heures, c’est la place que prend le sport dans la vie qui signe l’addiction.
 La bigorexie  est reconnue comme maladie par l’OMS depuis 2011, et peut être évaluée grâce à un test EAI, permettant notamment d’évaluer la sensation de manque liée à l’arrêt de la pratique.
Alors que l’activité physique régulière modérée protège du risque d’alcool, une pratique intensive, et a fortiori addictive, expose donc, à l’inverse, à une dépendance alcoolique.
Dr. Com-Ruelle : « Il est important d’encadrer la pratique sportive, de former et d’informer préventivement non seulement les sportifs (jeunes et adultes), mais également les entraîneurs de clubs, notamment ». D’une part parce que l’alcool nuit gravement à la performance (baisse d’hydratation, altération du processus de réparation musculaire…), mais aussi à la santé, à court terme (accidents) et à long terme (maladies, décès). Il est ainsi avéré que les sportifs de haut niveau courent plus de risques de problème d’alcool quand sonne l’âge de leur retraite sportive. Autant de bonnes raisons pour ne plus faire de cocktail « sport + alcool ».

En savoir plus sur http://www.e-sante.fr/accros-activite-sportive-auraient-plus-problemes-avec-alcool/2/actualite/355#RU6ydMW57dt2IMSQ.99

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Traiter l’hypertension artérielle : le soin anti-âge des artères.

L’hypertension artérielle est une élévation trop importante de la pression exercée par le sang dans les artères. Et cette année encore, une personne hypertendue sur deux n’atteint pas les objectifs de pression artérielle fixés par son médecin. Pourtant, le traitement antihypertenseur est le seul moyen de protéger nos artères du vieillissement et de ses complications cardiovasculaires. Voici la dernière édition de l’enquête FLASH, une photographie en 2015 de l’hypertension traitée en France.

Hypertension artérielle  
                            

Hypertension artérielle : 55% des hypertendus insuffisamment traités

En 2015, vis-à-vis de la pression artérielle, seuls 55% des plus de 55 ans étaient à moins de 135 millimètres de mercure (mmHg). Il s’agit de la valeur cible à atteindre en automesure pour la pression systolique. Elle correspond à la pression dans les artères au moment où le cœur se contracte et éjecte le sang dans le réseau artériel. C’est un léger mieux (35% en 2002, 50% en 2007) mais encore loin de l’objectif de 70% des pouvoirs publics !
61% des plus de 80 ans atteignent l’objectif de pression artérielle fixé à 145mmHg pour cette tranche d’âge.
Les jeunes sont plus souvent à l’objectif car le vieillissement a moins altéré leurs artères ; le traitement antihypertenseur est donc plus efficace chez eux. Les femmes aussi sont franchement mieux contrôlées (60% contre 51% chez les hommes de plus de 55 ans). L’une des explications est que les antihypertenseurs qui n’existent qu’en dosage unique sont plus efficaces chez elles car leur poids est plus faible.
Pr Xavier Girerd, cardiologue, Service d’Hypertension Artérielle et de prévention des maladies cardiovasculaires (Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Paris) et coordinateur de FLASH 2015 : « Aux Etats-Unis, le contrôle d’une tension artérielle élevée est bien meilleur qu’en France. Probablement parce que le système d’assurances privées sensibilise les patients à la valeur de l’acte médical et les incitent à prendre leur traitement. De plus, la France est le seul pays au monde où les autorités de santé refusent la commercialisation des trithérapies anti-hypertensives qui rendraient pourtant bien des services vis-à-vis de la pression artérielle. Il s’agit de l’association de trois antihypertenseurs*. Opposition française aussi à rembourser l’arrivée d’un nouvel antihypertenseur, l’azilsartan, alors qu’elle a montré d’excellents résultats dans une grande étude (SPRINT ; 2015). C’est pourquoi (en partie) nous avons des difficultés à traiter les hypertendus, surtout âgés. »

L’hypertension artérielle, maladie des plus de 55 ans

Aujourd’hui, 82% des hypertendus français ont plus de 55 ans et 30% dépassent les 80 ans. Si l’on vieillit de mieux en mieux, une très grande majorité d’entre nous ne peut échapper au vieillissement des artères (artériosclérose) dont le signe principal est l’hypertension artérielle. Celle-ci rigidifie les artères et limite leur distensibilité (leur capacité à se distendre) et provoque l’élévation de la pression systolique. L’autre cause de l’hypertension artérielle n’est pas, contrairement aux idées reçues, liée au stress de la vie quotidienne, mais est soit héréditaire (15% des hypertendus), soit favorisée par le mode de vie qui provoque surpoids-obésité (50% des hypertendus), en particulier par une consommation excessive d’aliments contenant du sel caché (pain, fromage, charcuterie) pour leur fabrication ou leur conservation.
Traiter l’hypertension artérielle permet de retarder le vieillissement artériel ; c’est l’anti-âge qui ralentit le déclin et surtout les complications liées à ce vieillissement (accidents cardiovasculaire et cérébro-vasculaires, insuffisance cardiaque, maladies coronaires).  


Hypertension artérielle : elle a la santé des artères entre ses mains !

46% des hypertendus de plus de 55 ans sont sous monothérapie (un seul antihypertenseur) en 2015. Ce chiffre en baisse (52% il y a dix ans) témoigne d’une meilleure prise en charge de la pression artérielle, notamment par antihypertenseur. Car si les mesures non-médicamenteuses (limitation de la quantité des aliments riche en sel caché, perte de poids, augmentation de l’activité physique régulière) ont une certaine efficacité, celle-ci est bien plus faible que les antihypertenseurs : baisse de 1 mm de mercure pour 1 gramme de sel en moins ou pour 1 kilo de perte de poids comparé à une réduction de 10 à 15 mm Hg pour 1 comprimé par jour d’un médicament antihypertenseur usuel.
Pr Girerd : « On prend son traitement antihypertenseur avant tout pour protéger ses artères : 10 mm Hg de tension artérielle en moins chez les hypertendus, c’est 12% de vies en plus sauvées dans les 5 ans ! Et suivre soi-même sa pression artérielle permet de mieux se traiter. L’enquête Flash 2015 montre que de plus en plus d’hypertendus ont un auto tensiomètre chez eux et cet appareil peut les aider à évaluer l’efficacité de leur traitement. Ils doivent s’en servir avant d’aller voir leur médecin pour renouveler l’ordonnance : si la moyenne de 12 à 18 mesures sur 2 ou 3 jours dépasse 135/85 mmHg, le médecin doit absolument réajuster le traitement ».

50% des hypertendus ont un appareil d’automesure à la maison

En 2015 en France, près d’un hypertendu sur deux (44%) possède un appareil d'automesure pour prendre sa tension au domicile. C’est + 8% en 5 ans. Rappeler son bon usage n’est pas un luxe : mesurer sa pression artérielle une fois de temps en temps ne sert à rien. Pour que son médecin puisse conclure à l’efficacité ou non du traitement antihypertenseur, il lui faut au moins 18 mesures sur trois jours (mesurées en respectant la règle de 3 : 3 mesures le matin, 3 mesures le soir, pendant 3 jours, en position assise et au calme). La moyenne des 18 mesures doit être inférieure à 135/85 mm Hg pour les moins de 80 ans.
Même si les auto-tensiomètres au poignet sont les plus prisés (59% dans FLASH 2015), les tensiomètres au bras exposent à moins de risques d’erreur.
Et même lorsqu’on n’est pas hypertendu, on a de plus en plus souvent un auto-tensiomètre (15% des foyers). D’ailleurs, de plus en plus de personnes consultent après s’être fortuitement découvert une hypertension artérielle avec un auto-tensiomètre. Après 50 ans, il faut mesurer sa pression artérielle chaque année.
A noter : La Caisse nationale d'assurance maladie distribue, depuis 2013, un appareil d'automesure à tous les médecins généralistes afin qu'ils le prêtent à leurs nouveaux patients hypertendus pour prendre leur tension artérielle avant de venir en consultation.


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