Quand les rapports sexuels sont douloureux
La dyspareunie est une douleur vaginale, plus ou moins forte, ressentie chez la femme lors de la pénétration. Vécue comme une sensation de brûlement, d’échauffement, de coupure ou d’irritation, cette souffrance est éprouvée aussi bien à l’entrée du vagin, qu’en profondeur, lorsque le pénis atteint le col de l’utérus.
Chez les personnes atteintes, le symptôme de dysfonctionnement est chronique, et affecte de façon régulière la sexualité, au risque de s'en désintéresser complètement.
La dyspareunie est considérée comme un des troubles sexuels féminins les plus répandus, derrière l’anorgasmie. Avec le tabou entourant les problèmes de sexualité, la femme parle difficilement de son problème de dyspareunie et s’enfonce dans le désespoir qui affecte son état psychologique, la pénétration douloureuse minant leur vie sexuelle.
La douleur des premiers rapports
L’origine de cette douleur est souvent psychologique lorsqu’il s’agit de premiers émois sexuels (peur de mal s’y prendre, stress d’avoir mal la première fois).L’angoisse des premiers rapports sexuels peut provoquer une contraction du vagin, empêcher sa bonne lubrification et rendre ainsi la pénétration difficile, voire impossible. Si tel est le cas, une seule solution : se détendre !
Commencez par vous poser les bonnes questions : êtes-vous réellement prête à faire l’amour ? Votre amant est-il le bon ? Vous met-il en confiance ? Si la réponse est affirmative, passez alors au plan B : prendre confiance en vous et vous laisser aller progressivement.
Les préliminaires sont une étape essentielle à ne surtout pas négliger ! Commencez doucement, apprenez à découvrir vos corps et faites monter le désir... Sans consommer tout de suite ! Un peu de frustration ne fait de mal à personne et permet de faire monter la pression à son apogée : à force de vous exciter, vous finirez par avoir tellement envie l’un de l’autre que vos petites appréhensions seront vite oubliées.
Origines de la dyspareunie : infectieuse ou organique
Dyspareunie infectieuse : Il se peut que vous ayez contracté une mycose, une cystite, un herpès, ou, si vous n'avez pas utilisé de préservatif, une MST... Il est alors indispensable de consulter votre gynécologue afin de faire des analyses. Des antibiotiques vous seront prescrits en cas d’infection bénigne.
Dyspareunie organique : La dyspareunie peut également résulter d’un phénomène encore mal identifié qu’on appelle la vestibulite : il s’agit d’une inflammation du vestibule, c’est-à-dire de la partie située à l’intérieur des petites lèvres. Là encore, une seule solution : se rendre chez son gynécologue pour des analyses et localiser la douleur (à l’intérieur ou à l’extérieur du vagin).
Les deux types de dyspareunie
Il existe deux types de dyspareunie, en fonction de la zone où la douleur est ressentie :
- La dyspareunie est dite superficielle lorsque la douleur intervient dès le début de la pénétration du pénis dans le vagin.
- La dyspareunie est dite profonde, lorsque le pénis est introduit profondément, jusqu’au fond du vagin, et touche le col de l’utérus. Certaines positions peuvent également provoquer cette gêne. La douleur est ressentie dans le bas du ventre.
Les causes
Les causes de la dyspareunie sont diverses et peuvent être d’origine organique ou psychologique. Le plus souvent, la dyspareunie relève de l’organique.
Les causes organiques :
- infection vulvo-vaginale
- inflammation du col de l’utérus
- étroitesse anormale du vagin
- utérus rétroversé
- mycoses vaginales
- kyste à l’ovaire
- lésions apparues suite à un accouchement
- endométriose
- ménopause
Les causes psychologiques :
- mauvaise image de son corps, manque d’estime de soi
- tension dans le couple (désaccords, difficultés relationnelles...)
- anxiété/dépression/stress/peur
- manque de désir sexuel
Le vécu de la femme (traumatisme psycho-sexuel, éducation sexuelle rigide...) tient une place importante dans sa vie sexuelle.
Les traitements proposés
Les solutions pour venir à bout de ce traumatisme varient en fonction de la cause.
Il est fortement recommandé de consulter son médecin traitant ou son gynécologue pour poser le bon diagnostic. Suite à un examen approfondi, une explication vous sera fournie et un éventuel traitement médicamenteux pour soigner la pathologie vous sera administré. Une fois la cause organique traitée, la simple appréhension que la douleur réapparaisse peut persister, il faudra alors se déconditionner de cette peur.
Si la cause est d’origine psychologique, une thérapie cognitivo-comportementale vous sera proposée, afin de reprendre notamment confiance en vous et de (re)découvrir la sexualité. La participation du conjoint peut être utile.
Une thérapie de couple peut également être envisagée, notamment s’il existe un manque de communication, de respect ou de confiance entre les deux partenaires.
Bien traité, votre problème de pénétration douloureuse devrait se résoudre de lui-même.
Dyspareunie, à ne pas confondre avec le vaginisme
Cette pathologie ne doit pas être confondue avec le vaginisme. Si toute pénétration vous semble physiquement impossible, si votre vagin se contracte de la même manière lorsque vous essayez d’y introduire un tampon ou lorsque votre gynéco tente vous examiner, il se peut que vous souffriez de vaginisme. Le vaginisme se traduit par une contraction involontaire des muscles du périnée et du vagin qui empêche la femme d’avoir des rapports sexuels et qui entraîne des douleurs atroces.
Bien que les organes génitaux soient normaux, par réflexe, l’orifice vaginal se referme, interdisant ainsi toute pénétration. Dans 90% des cas, la cause du vaginisme est d’ordre psychologique et peut résulter d’un traumatisme, d’une peur voire d’une phobie de la sexualité.
Le vaginisme n'est pas une fatalité. Une thérapie peut vous aider à comprendre l'origine de votre traumatisme. Elle vous permettra petit à petit de vous réapproprier votre corps et votre sexe afin d’entamer une vie sexuelle normale.
Add to Cart
Chez les personnes atteintes, le symptôme de dysfonctionnement est chronique, et affecte de façon régulière la sexualité, au risque de s'en désintéresser complètement.
La dyspareunie est considérée comme un des troubles sexuels féminins les plus répandus, derrière l’anorgasmie. Avec le tabou entourant les problèmes de sexualité, la femme parle difficilement de son problème de dyspareunie et s’enfonce dans le désespoir qui affecte son état psychologique, la pénétration douloureuse minant leur vie sexuelle.
La douleur des premiers rapports
L’origine de cette douleur est souvent psychologique lorsqu’il s’agit de premiers émois sexuels (peur de mal s’y prendre, stress d’avoir mal la première fois).L’angoisse des premiers rapports sexuels peut provoquer une contraction du vagin, empêcher sa bonne lubrification et rendre ainsi la pénétration difficile, voire impossible. Si tel est le cas, une seule solution : se détendre !
Commencez par vous poser les bonnes questions : êtes-vous réellement prête à faire l’amour ? Votre amant est-il le bon ? Vous met-il en confiance ? Si la réponse est affirmative, passez alors au plan B : prendre confiance en vous et vous laisser aller progressivement.
Les préliminaires sont une étape essentielle à ne surtout pas négliger ! Commencez doucement, apprenez à découvrir vos corps et faites monter le désir... Sans consommer tout de suite ! Un peu de frustration ne fait de mal à personne et permet de faire monter la pression à son apogée : à force de vous exciter, vous finirez par avoir tellement envie l’un de l’autre que vos petites appréhensions seront vite oubliées.
Origines de la dyspareunie : infectieuse ou organique
Dyspareunie infectieuse : Il se peut que vous ayez contracté une mycose, une cystite, un herpès, ou, si vous n'avez pas utilisé de préservatif, une MST... Il est alors indispensable de consulter votre gynécologue afin de faire des analyses. Des antibiotiques vous seront prescrits en cas d’infection bénigne.
Dyspareunie organique : La dyspareunie peut également résulter d’un phénomène encore mal identifié qu’on appelle la vestibulite : il s’agit d’une inflammation du vestibule, c’est-à-dire de la partie située à l’intérieur des petites lèvres. Là encore, une seule solution : se rendre chez son gynécologue pour des analyses et localiser la douleur (à l’intérieur ou à l’extérieur du vagin).
Les deux types de dyspareunie
Il existe deux types de dyspareunie, en fonction de la zone où la douleur est ressentie :
- La dyspareunie est dite superficielle lorsque la douleur intervient dès le début de la pénétration du pénis dans le vagin.
- La dyspareunie est dite profonde, lorsque le pénis est introduit profondément, jusqu’au fond du vagin, et touche le col de l’utérus. Certaines positions peuvent également provoquer cette gêne. La douleur est ressentie dans le bas du ventre.
Les causes
Les causes de la dyspareunie sont diverses et peuvent être d’origine organique ou psychologique. Le plus souvent, la dyspareunie relève de l’organique.
Les causes organiques :
- infection vulvo-vaginale
- inflammation du col de l’utérus
- étroitesse anormale du vagin
- utérus rétroversé
- mycoses vaginales
- kyste à l’ovaire
- lésions apparues suite à un accouchement
- endométriose
- ménopause
Les causes psychologiques :
- mauvaise image de son corps, manque d’estime de soi
- tension dans le couple (désaccords, difficultés relationnelles...)
- anxiété/dépression/stress/peur
- manque de désir sexuel
Le vécu de la femme (traumatisme psycho-sexuel, éducation sexuelle rigide...) tient une place importante dans sa vie sexuelle.
Les traitements proposés
Les solutions pour venir à bout de ce traumatisme varient en fonction de la cause.
Il est fortement recommandé de consulter son médecin traitant ou son gynécologue pour poser le bon diagnostic. Suite à un examen approfondi, une explication vous sera fournie et un éventuel traitement médicamenteux pour soigner la pathologie vous sera administré. Une fois la cause organique traitée, la simple appréhension que la douleur réapparaisse peut persister, il faudra alors se déconditionner de cette peur.
Si la cause est d’origine psychologique, une thérapie cognitivo-comportementale vous sera proposée, afin de reprendre notamment confiance en vous et de (re)découvrir la sexualité. La participation du conjoint peut être utile.
Une thérapie de couple peut également être envisagée, notamment s’il existe un manque de communication, de respect ou de confiance entre les deux partenaires.
Bien traité, votre problème de pénétration douloureuse devrait se résoudre de lui-même.
Dyspareunie, à ne pas confondre avec le vaginisme
Cette pathologie ne doit pas être confondue avec le vaginisme. Si toute pénétration vous semble physiquement impossible, si votre vagin se contracte de la même manière lorsque vous essayez d’y introduire un tampon ou lorsque votre gynéco tente vous examiner, il se peut que vous souffriez de vaginisme. Le vaginisme se traduit par une contraction involontaire des muscles du périnée et du vagin qui empêche la femme d’avoir des rapports sexuels et qui entraîne des douleurs atroces.
Bien que les organes génitaux soient normaux, par réflexe, l’orifice vaginal se referme, interdisant ainsi toute pénétration. Dans 90% des cas, la cause du vaginisme est d’ordre psychologique et peut résulter d’un traumatisme, d’une peur voire d’une phobie de la sexualité.
Le vaginisme n'est pas une fatalité. Une thérapie peut vous aider à comprendre l'origine de votre traumatisme. Elle vous permettra petit à petit de vous réapproprier votre corps et votre sexe afin d’entamer une vie sexuelle normale.
0 commentaires:
Post a Comment