Sunday, January 19, 2014

REVIVRE APRÈS UN ABUS SEXUEL…

Revivre après un abus sexuel…

Une agression sexuelle est toujours un traumatisme terrible. Et les conséquences de cet événement persistent souvent longtemps après l’agression. Des années, parfois des décennies. Pourtant, il est possible de s’en sortir et de revivre une vie épanouie, y compris sur le plan sexuel. 

Qu’est-ce qu’un traumatisme sexuel ?

C’est une agression qui va changer en profondeur la vision du monde de la victime. Elle dira souvent : « plus rien, jamais, ne sera comme avant. Il y aeu un avant et un après ». Cette personne va garder des tensions, des peurs, des angoisses en elle, qui ressurgissent par moment à la surface et qui lui gâchent souvent la vie relationnelle, amoureuse et sexuelle.

Les conséquences de l’abus sexuel

Lorsqu’on a vécu un abus sexuel, on peut faire des cauchemars récurrents, avoir des flashs, intrusions mentales, pensées, images rappelant l’agression et surtout vivre des situations qui réactivent le souvenir de l’agression. Par exemple, Nadia s’est fait agresser par un homme vêtu d’une salopette. « Depuis, je ne peux pas parler à quelqu’un qui porte une salopette. Je ressens une bouffée d’angoisse incontrôlable et je m’enfuis… ». Les conséquences sont aussi souvent des blocages sexuels.

Les 2 idées fausses sur les abus sexuels

Vous avez peut-être entendu dire « un viol, on ne peut jamais s’en remettre ». C’est totalement faux et extrêmement destructeur de propager ce genre d’idée. Bien sûr, se remettre d’un viol peut demander un certain temps, mais c’est possible !
Abus sexuel et reconnaissance en justice
La deuxième idée fausse c’est « il faut que le coupable soit jugé par la justice et condamné, sinon, la victime ne pourra jamais s’en remettre ». Il est bien évidemment souhaitable que l’auteur d’une agression sexuelle soit traduit en justice et c’est souvent un épisode rassurant pour la victime : on reconnaît les faits et ils sont punis par la société. Cependant, une victime peut retrouver son équilibre même si l’agression ne passe pas par la case justice et parfois, il est extrêmement difficile, pour la victime, de vivre ce moment. En effet, lors d’un procès, on va mettre en doute son témoignage, et elle peut avoir le sentiment de ne pas être crue ou écoutée.

Faut-il envisager une thérapie après un abus sexuel ?

Toutes les personnes qui ont été agressées sexuellement n’ont pas forcément besoin d’une thérapie. En effet, certaines parviennent à s’en remettre grâce à leur capacité à cicatriser émotionnellement. Cela dépend bien évidemment de l’importance de l’agression, des circonstances, de l’âge de la victime, etc.
Briser le silence
Edouard, par exemple, a été abusé régulièrement par des pédophiles qui se connaissaient entre eux. Il se porte bien aujourd’hui, sans thérapie. Pourquoi ? Sans doute parce qu’il a trouvé en lui les ressources pour leur dire, à 13 ans : « Si vous continuez, je vous dénonce à la police ». Et les abus ont instantanément cessé. Camille, une petite fille de 7 ans, a été victime d’attouchement par un homme dans la rue. Elle en a parlé immédiatement à sa maman qui a su lui parler, et aller rapporter les faits à la police. Jeune maman, elle va bien et n’a pas de troubles sexuels.

Quelle thérapie choisir ?

Même si l’on peut parfois se remettre d’un abus sexuel, un grand nombre de personnes en ayant subi ont besoin de faire une thérapie pour évacuer les peurs, les angoisses, les cauchemars liés à cet événement. L’idéal est de trouver un psy qui sache traiter ce type de problématiques et qui soit formé aux psycho-traumatismes.
Thérapies comportementales et cognitives
Ces psyS (médecins, psychiatres, psychologues) utilisent souvent l’EMDR (Thérapie de désensibilisation et de retraitement par les mouvements oculaires), une thérapie destinée à cicatriser tous types de traumatismes. Ils peuvent aussi utiliser l’ICV (Intégration du cycle de vie), ou ce seront des psys formés aux thérapies comportementales et cognitives. Ces thérapies sont bien plus rapidement efficaces que les thérapies d’inspiration analytique. Tout aussi important, le choix du thérapeute, avec qui la victime doit absolument se sentir en pleine confiance pour faire un travail productif. Il faut souvent quelques mois pour avancer, pour se libérer, et laisser derrière soi un passé qui ne hantera plus la victime.
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