Tuesday, December 24, 2013

Les hommes sportifs produisent un sperme de meilleure qualité


Une activité physique modérée entraînerait une variation des taux d’hormones sexuelles chez les hommes, créant un environnement plus favorable à la production de spermatozoïdes de meilleure qualité. On connaissait l’intérêt du sport dans la lutte contre l’obésité et certaines maladies, le voilà également utile contre l’infertilité masculine.
La stérilité masculine est un problème à prendre au sérieux. Aux États-Unis, les services de santé estiment qu’un homme sur trois connaît des troubles plus ou moins importants de fertilité. De fait, la qualité du sperme s’est très nettement dégradée ces cinquante dernières années, probablement du fait de l’environnement. Tabac, alcool, Wi-Fi, téléphones portables et de nombreux produits chimiques sont suspectés.
Heureusement, l’inverse existe aussi : une bonne hygiène de vie contribuerait à favoriser la bonne production de spermatozoïdes. Des scientifiques espagnols de l’Universidad de Córdoba viennent d’établir un lien entre la pratique modérée de l’activité physique et une qualité accrue du sperme chez l’homme. Le sport modifierait les taux d’hormones sexuelles et plongerait le corps dans des conditions plus favorables pour produire la semence masculine.
Un peu de sport pour des spermatozoïdes mieux entraînés
Cette étude, publiée dans l’European Journal of Applied Physiology, porte sur seulement 31 jeunes volontaires de 19 ans en moyenne, ce qui constitue malheureusement sa faiblesse. Seize d’entre eux étaient sportifs quand les 15 autres optaient pour un mode de vie bien plus sédentaire. Après 3 à 6 jours d’abstinence, un échantillon du sperme de ces individus était collecté de manière à déterminer le volume de l’éjaculat, le nombre despermatozoïdes, leur morphologie ainsi que leur mobilité.
Une pratique modérée du sport est bénéfique pour les spermatozoïdes. Il ne faut donc pas se priver de chausser ses baskets !
Une pratique modérée du sport est bénéfique pour les spermatozoïdes. Il ne faut donc pas se priver de chausser ses baskets ! © Byrowmoore,StockFreeImages.com
En parallèle, les taux de différentes hormones (LH, FSH, testostérone,cortisol et le ratio testostérone/cortisol) étaient établis. Ces trois premières apportent des informations sur l’environnement hormonal optimal pour une production maximale de spermatozoïdes, tandis que les autres données renseignent sur l’état métabolique du corps, la testostérone étant un bon indicateur de l’anabolisme (synthèse de métabolites) tandis que le cortisol révèle plutôt le catabolisme (dégradation des métabolites).
Quels résultats ? Les sportifs présentaient une plus grande proportion degamètes normaux, qui se montraient globalement plus véloces. Pour les auteurs, l’explication réside dans l’environnement hormonal dans lequel évolue l’organisme. L’activité physique modérée augmente les taux de LH, de FSH, de testostérone et le ratio testostérone/cortisol, proposant un milieu plus favorable pour la production du sperme.
Trop de sport tue le sperme
Le sport démontre donc une fois de plus ses bénéfices et il est tout à fait indiqué dans les cas très légers d’infertilité masculine. En revanche, avec quelle intensité le pratiquer ? Ces mêmes auteurs, dirigés par Ricardo Vaamonde-Lemos, avaient montré dans un travail précédent que les triathlètes et les joueurs de water polo de haut niveau ne présentaient pas des profils séminaux et hormonaux aussi bons que ceux qui pratiquaient une activité physique de façon bien plus modérée. L’excès de sport s'avère donc nocif.
Quoi qu’il en soit, il semble un peu prématuré de conclure définitivement sur ce sujet. De nouvelles études, disposant d’un panel de volontaires plus imposant et plus représentatif, fourniraient des éléments plus fiables et généralisables. En attendant de connaître le fin mot de l’histoire, pourquoi ne pas aller faire un bon footing ?
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